Le Tombeau de Couperin...
Schumann, Ravel
L’univers de Robert Schumann, compositeur romantique des plus exacerbé, dégage malgré les tourments, une âme d’enfant qui transparaît dans son cycle des Scènes de la Forêt. Chaque note de ces neuf miniatures nous transporte dans un monde onirique où nous retrouvons ce qui dans les contes nous a fait rêver, amusé, attendri ou fasciné. L’art de peindre les situations avec un trait élégant et intimement naturel, réside en une simplicité apparente où se cache une construction mélodique foisonnante et forme un tout d’un éblouissant raffinement. Il en est de même dans les portraits de pianistes de son carnaval, Chiarina, l’adolescente Clara Wieck qui deviendra son épouse adorée, et l’ami, le modèle, Chopin dont il pastiche le style avec quelques arpèges.
En miroir, quelques décennies plus tard, le jeune Maurice Ravel saura

aussi nous envouter de quelques lignes fluides dans une sonate enfantine où il convoque le style de Watteau et l’esprit baroque, comme il le fera dans sa dernière œuvre pour piano, un Tombeau poétique, à la fois réminiscence de la suite française de Couperin et hommage à ses amis musiciens tombés lors de la Grande Guerre.
Un programme tout de charme et de retenue porté par le jeune pianiste Simon Echarte qui joue un piano historique Pleyel, pour ouvrir les 7èmes Notes Errantes dans le merveilleux arboretum du Jardin pour la Terre d‘Arlanc.