Chère Magdalena,
comme un petit livre...
1725 – une lanterne, une cage à oiseaux, des œillets jaunes, un échange de lettres et un petit livre de musique... Jeanne Bernier, Kaori Yugami et Jérôme Verghade nous dévoilent par petites touches le quotidien d’Anna Magdalena Wilcke, chanteuse exceptionnelle qui renonce à sa carrière par amour pour le père de la musique occidentale Johann Sebastian Bach.
Conçue comme une rêverie, sous forme d’un concert théâtralisé, cette création pour le festival May be Bach initié par le collectif lyonnais Les Saôneurs, évoque l’œuvre du cantor de 1723 à 1750 par le prisme du célèbre Notenbüchlein, Petit Livre d’Anna Magdalena Bach que tout musicien, dès le plus jeune âge, a feuilleté.
Comme un carnet de notes, regroupant des œuvres de Bach, de ses enfants, de ses amis, d’anonymes et certainement d’Anna Magdalena elle-même, clavecin, chant et art épistolaire s’entremêlent, nous
transportant dans l’univers de la famille Bach et de l’école St-Thomas de Leipzig, il y a tout juste trois cents ans, pour nous questionner sur la contemporanéité d’une œuvre à jamais éternelle.